07/03/2013 16:53

Nouveau rejet de la demande d'annulation du testament de Charles Trénet

La cour d'appel de Paris a rejeté mercredi la demande d'annulation du testament de Charles Trénet, faisant de son ancien secrétaire particulier, Georges El Assidi, son légataire universel.

Déboutée par la cour, la demi-soeur de l'auteur de "Douce France", Lucienne Trénet, a été condamnée à payer à Georges El Assidi 10.000 euros de dommages et intérêts, ainsi que 8.000 euros au titre de ses frais de justice.

Pour l'avocat de Georges El Assidi, Me Francis Pudlowski, "la cour d'appel a ainsi mis fin à cinq ans de mensonges de la demi-soeur de Charles Trénet". Cette décision "réaffirme que M. El Assidi est bien le seul et unique héritier de Charles Trénet", s'est-il félicité.

Depuis plusieurs années, la famille de Charles Trénet accuse Georges El Assidi d'avoir profité de l'état de faiblesse de l'artiste pour mettre la main sur un patrimoine estimé à plusieurs millions d'euros (droits d'auteur, propriétés immobilières ...). Elle a saisi la justice civile après deux plaintes pénales infructueuses, notamment pour "euthanasie" et "extorsion".

Lucienne Trénet affirme que Georges El Assidi a usé de "pressions psychologiques" doublées de "chantage" et a isolé le célèbre chanteur de son entourage.

Dans sa décision, la cour d'appel rappelle qu'après avoir hérité de Charles Trénet, Georges El Assidi a, "à l'instigation de Maurice Khardine", cédé les droits et biens dont il a hérité à une société danoise, sans la moindre contrepartie.

Dans cette affaire d'escroquerie sur laquelle enquête un juge d'instruction parisien, Maurice Khardine, un Français dirigeant cette société danoise, Nest, fait depuis l'été 2012 l'objet d'un mandat d'arrêt international.

La cour souligne également que Lucienne Trénet et Wulfran Trénet, neveu du chanteur, ont admis devant la police en 2009 et 2010 avoir demandé en justice l'annulation du testament de leur parent sous la pression de M. Khardine, qui les aurait "manipulés". En conséquence, la cour a estimé que les éléments présentés par Lucienne Trénet pour étayer ses dires "se voient ôter toute crédibilité".

La justice a également rejeté la demande d'un million d'euros de dommages et intérêts formulée par Mme Trénet au motif que Georges El Assidi n'aurait pas pris soin de Charles Trénet entre la rédaction de son testament, en 1999, et son décès en 2001, à l'âge de 87 ans. La cour a estimé que cette affirmation n'était "aucunement démontrée".

Me Oleg Kovalsky, avocat de Lucienne Trénet, s'est dit "désagréablement surpris" que les juges d'appel aient "retenu la même analyse que les premiers juges", en septembre 2011, "sans vraiment regarder le dossier dans son intégralité". Il a indiqué qu'il allait étudier la possibilité d'un pourvoi en cassation.

Le quinquagénaire Georges El Assidi dit pour sa part vivre aujourd'hui du RSA. En 2007, la justice a ordonné la mise sous séquestre des droits d'auteur de Charles Trénet, jusqu'à ce qu'une décision définitive soit rendue sur la propriété de ces droits.

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Vos réactions

Portrait de retro007
7/mars/2013 - 17h52

Il ne doit plus rester grand chose de l'héritage !