21/02/2013 12:01

L'homme d'affaires Alexandre Djouri perd de nouveau son procès en diffamation contre L'Express

L'homme d'affaires Alexandre Djouri a été débouté en appel mercredi des poursuites en diffamation qu'il avait engagées contre l'hebdomadaire L'Express.

Intitulé "Menaces à l'Elysée", l'article litigieux remonte au 9 mars 2010. Les journalistes Eric Pelletier et Jean-Marie Pontaut écrivaient alors: "En novembre 2009, Patrick Ouart, alors conseiller du président, se plaint des attaques de l'homme d'affaires Alexandre Djouhri, très en vue dans l'entourage de Sarkozy."

Suivait le récit d'un "étrange incident": "A la fin de 2009, ce personnage tout en rondeurs (Patrick Ouart, ndlr) reçoit un signal inquiétant. Un intermédiaire vient le trouver, et lui confie qu'Alexandre Djouhri aurait récemment lâché à son sujet cette sentence dénuée de toute ambiguïté: +Avec son format, une balle ne peut pas le rater!+"

Comme l'avait fait en première instance la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris, la cour d'appel a estimé que ces propos étaient bien diffamatoires, mais elle a accordé aux deux journalistes le bénéfice de la bonne foi.

La cour a considéré que les journalistes avaient une base factuelle suffisante "sur le comportement sanguin, voire menaçant" de M. Djouhri, dont ils avaient pris la précaution d'interroger l'avocat.

L'Express avait notamment produit une attestation de M. Ouart confirmant qu'il avait été "avisé successivement par deux personnes dignes de foi de ce que M. Djouhri proférait à (s)on encontre de vifs reproches et menaces".

Décrit par l'enquêteur Pierre Péan dans son livre "La République des mallettes" comme un intermédiaire proche du pouvoir, M. Djouhri demandait 100.000 euros de dommages et intérêts, contre cinq fois plus lors du premier procès.

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