27/05/2012 10:07

Les costumes des Folies Bergère vont être mis aux enchères

Sous les poutres d'un grenier, des robes à crinoline pailletées, des tenues de french cancan, des parures en plumes sont serrées sur des portants: ces milliers de costumes des Folies Bergère vont quitter leur refuge pour être dispersés aux enchères en juin au Palais Brongniart à Paris.

L'"impératrice de la nuit" Hélène Martini, qui a régné sur les Folies Bergère de 1974 à la cession du bail en 2011 au groupe Lagardère et au producteur Jean-Marc Dumontet, stockait depuis des décennies ces vêtements de scène dans une dépendance de son château du XIXè siècle de Servon (Seine-et-Marne). Mais aussi dans des locaux à Pigalle où elle habite toujours.

Près de 6.000 costumes de revues confectionnés essentiellement dans les ateliers du plus grand music-hall de France, ainsi que leurs accessoires - coiffes extravagantes, harnachements en plumes d'autruche, cape en renard blanc - seront proposés au public par la maison de ventes Bailly-Pommery & Voutier. Ils datent des années 1970 à 2000.

Une première vente de 600 lots catalogués se tiendra au Palais Brongniart le samedi 9 et le dimanche 10 juin à destination du grand public. Les costumes seront exposés à partir du 8.

Dans la foulée, une vente de stocks de costumes, accessoires, articles de mercerie se tiendra le 13 juin dans un entrepôt à Bagnolet et sera davantage tournée vers les professionnels (compagnies théâtrales etc.), avec des quantités plus importantes.

S'offrir un souvenir

Au Palais de la Bourse, "l'esprit de la vente est de permettre à chacun de s'offrir un souvenir des Folies Bergère, qui font partie de l'histoire de Paris", explique à l'AFP le commissaire-priseur Florent Magnin.

"Les prix ont volontairement été estimés assez bas" même si nous nous attendons à ce que certaines pièces partent pour nettement plus", ajoute-t-il.

Certains accessoires ont été évalués à 20 euros. Des petites robes à 100 euros. "Une robe de french cancan entièrement cousue main est estimée entre 300 et 400 euros alors qu'il faut débourser 2.500 euros pour en faire une", relève M. Magnin.

Une élégante robe en strass et losanges portée par la célèbre meneuse de revue Lisette Malidor est évaluée à 400 euros.

Les costumes les plus chers sont les robes à crinoline estimées à 800 euros. "Cela coûte 5.000 euros à faire", souligne le jeune commissaire-priseur en montrant les grands cerceaux qui structurent le costume. Souvent le tulle a pris la poussière mais le charme, un peu désuet, est toujours là.

"Avec six crinolines, j'occupe la scène", expliquait Michel Gyarmathy, scénariste, metteur en scène et décorateur des Folies Bergère pendant 56 ans.

Dans ce théâtre bâti en 1869 et rebaptisé Folies Bergère en 1872, les revues duraient cinq ans. "C'était un investissement très lourd, en costumes, en décors", relève M. Magnin.

Il a passé de longues heures à trier les différents costumes et à les attribuer aux différentes revues qui se sont succédé sous Hélène Martini: "Folie, je t'adore" en 1977, "Folies de Paris" (1982) ou encore "Fou des Folies (1993), imaginée par Alfredo Arias.

Les vêtements féminins affichent une taille 36 ou 38. Les hommes pourront de leur côté choisir des costumes de marquis ou de révolutionnaires.

Des oeuvres du dessinateur Erté (1882-1990), qui fut un ami fidèle d'Hélène Martini, seront également proposées à la vente pour des estimations allant de 500 à 2.000 euros.

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Vos réactions

Portrait de Koro
3/juin/2012 - 00h02
jarod26 a écrit :

tu fais bien de le préciser smiley 

smiley

Portrait de Koro
3/juin/2012 - 00h02

J'aimerai l'une des femmes smiley