10/04/2012 16:53

Cinéma: l'animation et les coproductions principaux vecteurs d'emploi

Les succès de l'animation à la française et les coproductions étrangères ont permis le retour de l'emploi dans le secteur du cinéma en 2010, après une nette contraction en 2009, selon les derniers chiffres publiés par la Commission du Film d'Ile-de-France.
Ces statistiques, les seules disponibles, portent sur les chiffres de Paris et de sa région qui représentent 90% du secteur et peuvent être appliquées à l'ensemble du territoire, a dit Olivier-René Veillon, le directeur de la Commission. 
"On a enregistré une reprise d'activité et de l'emploi en 2010, surtout des emplois permanents", a-t-il déclaré à la presse.
Avec 20.000 emplois permanents, dont plus de 300 créés dans le seul secteur des effets visuels et de la 3D, le secteur renoue avec les statisiques de 2008, avant la crise de 2009.
Chez les intermittents, le nombre de postes (110.000) reste inférieur à celui de 2008 (113.000), mais il s'agit d'emplois de plus longue durée et de meilleure professionalisation, selon M. Veillon.
"La croissance a atteint 3% pour les emplois qualifiés, surtout dans le domaine numérique", précise-t-il.
"Despicable me" (Moi, moche et méchant), commandé par les Américains d'Universal aux studios franciliens Mac Guff (500 M USD au box office mondial) a garanti à lui seul 300 emplois.
"Grâce à ce film, Universal est devenu d'entrée un concurrent sérieux des studios Disney ou Pixar sur l'animation, en faisant entièrement fabriquer son film en France", affirme M. Veillon.
Et ce n'est pas fini: récemment, "The Lorax", également 100% made in Mac Guff, a effectué aux Etats-Unis le meilleur démarrage d'un film d'animation (qui ne soit pas une suite), avec 250 M de recettes en deux semaines.
La dynamique de l'emploi a été également assurée par le niveau des coproductions étrangères: sur 261 films ayant l'agrément du CNC, et représentant un milliard d'euros d'investissements, 118 ont bénéficié d'apports étrangers en hausse de 70% en un an: 349 M euros en 2010, contre 206 M en 2009.
Dans le même temps, les investissements français augmentairent de 22%, de 891 millions à un milliard d'euros.
Pour Olivier-René Veillon, ce mouvement s'explique en grande partie par l'entrée en vigueur du crédit d'impôt international en 2010, qui a généré 119 M euros de dépenses cette année-là répartis ainsi: 60 M sur l'animation et les visuels et 59 M sur les tournages.
"Or la moitié des dépenses en crédit d'impôt sont des dépenses de personnels", dit-il.
"Midnight in Paris" de Woody Allen, entièrement tourné en Ile-de-France ou "Hugo Cabret" de Martin Scorsese, ont représenté respectivement neuf et trois semaines de tournage à plein temps.
Les statistiques présentées vendredi ont été compilées par l'Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique en Ile-de-France, créé en 2006, en coopération avec le groupe Audiens qui assure la protection sociale des professionnels du spectacle.

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Vos réactions

Portrait de DavidTouch
10/avril/2012 - 17h40
Beagle01 a écrit :

Super film d'animation "moi, moche et méchant". Et la 3d stéréoscopic est très bien maitrisée et apporte vraiment un plus.

Le 2 arrive bientôt.