TDF, principal diffuseur de télévision française, a annoncé vendredi dans un communiqué un "projet de transformation" lié au basculement vers le tout numérique, qui pourrait entraîner la suppression de 550 emplois "maximum" sur environ 2.400, sans plan social.
Ces suppressions de postes se feraient notamment via des "départs volontaires" et dans le cadre d'une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, a précisé à le PDG de TDF, Patrick Babin.
La CGT a jugé ce plan "inacceptable". "Les raisons invoquées sont purement économiques et mettent en danger l'avenir de l'entreprise: je ne vois pas comment on va fonctionner avec un quart des effectifs en moins!", a réagi Michel Labrousse, délégué CGT. "Il n'est pas question de négocier une GPEC avec le couteau sous la gorge", a averti le syndicaliste, selon lequel 600 emplois sont concernés en comptant les salariés à temps partiel.
Le basculement vers le tout numérique, prévu pour 2011, et la fin du marché de la télévision analogique va entraîner une perte de revenus "considérable" pour TDF, dont l'analogique représente actuellement 40% du chiffre d'affaires", précise le communiqué de la direction.
Vos réactions
A Malicious 1
Actionariat TDF
Texas Pacific Group 42%
Caisse des dépôts et consignations 24%
AXA Private Equity 18%
Charterhouse Capital Partners 14%
Divers 2%
pas vraiment "semi publique" (la CDC n'est qu'à 24%) mais engluée dans deux LBO qui n'ont pas permis le développement nécessaire afin d'anticiper cet arrêt effectivement prévisible depuis fort longtemps. Dans les LBO on cherche les culbutes magiques, pas le chiffre d'affaire :mrgreen:
Cela fait plus de 10 ans que TDF sait que le marché de l'analogique va être définitivement terminé.
Alors pourquoi se réveiller à presque 2 ans de l'abandon de l'analogique ?
Encore une preuve d'excellente gestion d'entreprise "semi-publique"...
A Dragon 02: TDF transporte et diffuse le signal numérique envoyé par ses clients dans les flux multiplexés, on intervient que quand il faut insérer un décrochage régional; en l'occurrence c'est à M6 qu'il faut écrire ;)
Un beau discours néo libéral à la Thatcher Reagan, 30 ans de retard, on voit l'efficacité des chemins de fer Anglais de l'électricité Californienne, et l'efficacité de la finance non régulée...
L'état a soutenu Ariane, airbus, la SNCF, France Telecom, et ce sont au final de très belles réussites. On paye l'électricité la moins chère d'Europe par exemple. Votre propos est intellectuellement navrant et je vous renvoie à votre citation de Bossuet.
On croit rêver ! TDF a été soutenue par l'état tellement longtemps, envers et contre toutes les technologies modernes, que l'évolution technique s'impose finalement à elle de manière plus abrupte.
Grâce à cette gestion d'un autre âge, les français ont dû attendre 2008 pour avoir un peu plus de chaînes avec la TNT, ne peuvent profiter des chaînes satellite qu'en payant C+, ont un réseau câblé indigne de la 5e puissance économique du monde.
Toutes ces offres n'ont pu se développer comme ailleurs parce qu'il fallait privilégier la diffusion hertzienne pour que TDF vive.
Et maintenant, on s'étonne et on se plaint de l'effet boomerang de cette politique de favoritisme d'une société d'état, qu'on a fortement payé par le biais de la redevance, afin de rendre la mariée plus belle avant de la privatiser (l'état touchant la vente des actions après avoir pris l'impôt !).
On croit rêver !! :shock: :shock:
Comme disait Bossuet : Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes.
Je m'étonne du peu d'intérêt des internautes pour cette nouvelle... à peine vu plus de 400 fois alors que d'autres news postées plus tard ont été vues plus de 1200 fois (au secours... pas de canal 24/24 pour secret story... le drame...)
Sans le savoir faire des salariés de TDF, il n'y aurait pas de diffusion de Secret Story du tout...
Manifestement un commentaire éclairé... Pour info c'est la cfdt le syndicat majoritaire à TDF et le dialogue social existe dans cette entreprise ne vous en déplaise, même s'il risque d'être tendu dans les prochains jours.
Issue de l’ORTF, TDF est une entreprise performante, avec des équipes de techniciens et d’ingénieurs qui ont permis de faire en France un des meilleurs réseaux hertziens au monde pour la radio et la télévision. Malheureusement TDF entreprise aujourd’hui privée, a fait les frais de deux LBO. Depuis « défi 2001 » TDF a amélioré sa productivité mais a aussi souffert d’une gestion à courte vue, ou l’on a préféré une rentabilité immédiate et déshabillé la recherche développement.
Le deuxième LBO a été à cet égard catastrophique, en endettant lourdement l’entreprise et misant sur une martingale de croissance à 2 chiffres. Aujourd’hui cette bulle éclate et on se rend compte qu’une belle entreprise comme TDF, à caractère hautement stratégique, perd peu à peu son savoir faire à travers des licenciements continus de personnels proches de l’âge de la retraite et aujourd’hui un plan social qui ne veut pas dire son nom.
L’objectif de la direction est d’abord une diminution de la masse salariale pour présenter des comptes acceptable par ses actionnaires dans l’objectif d’une vente juteuse « ASAP » . Les actionnaires, inquiets des retards sur la TMP et la RNT ont commandités un audit dont les conclusions sont naturellement la nécessité d’un dégraissage d’un quart des effectifs d’ici 18 mois, dans une perspective de valorisation à court terme. Ceci étant dit c’est à double tranchant, qui rachètera une entreprise dont on rogne les savoirs faire ?
Ces montages LBO spolient tout à la fois l'état (l’entreprise ne paye pas d’impôts) et les salariés, même si TDF et ses salariés n’ont en rien démérités, la croissance irréaliste demandée par les actionnaires pour rembourser les prêts liés au second LBO n’est évidemment pas au rendez vous. Les marges n’ont cessé de baisser et on peut dire qu’aujourd’hui TDF offre de loin le meilleur rapport qualité prix sur le marché de la diffusion. La concurrence est sévère et TDF est loin de gagner tous les appels d’offre que ce soit en TV comme en Radio. Les clients en difficulté en raison de la baisse du marché publicitaire ou en raison de leur restructuration (radio et tv publique) font pression pour que les prix baissent, mais ils ne se rendent pas compte qu’à ce jeu la, ils vont à terme payer beaucoup plus cher pour une qualité de service nettement moins bonne.
L’aveuglement de la direction de TDF à n’envisager que les business plan sur la TMP et la Radio numérique n’a pas permis de diversifier assez les activités pour permettre une transition sereine et ainsi absorber le choc de la fin de la diffusion analogique, un quarteron de polytechniciens à la tête du quel on trouvait Michel Combes imaginait doctement que l’état ne pourrait pas tenir sa promesse d’éteindre l’analogique en 2011 mais en 2013 et une fois de plus ils se sont trompés. Michel Combes n’a pas attendu cette débâcle et s’est réfugié chez Vodafone, se flattant d’une belle croissance externe notamment avec le rachat de média& broadcast. Patrick Babin, coincé par les actionnaires qui ont sans doute tous connu quelques contre performances en ces temps de crise financière, se retrouve aculé à optimiser des paramètres financiers dans une logique qui ne peut conduire qu’à une contraction récessive et nuisible de cette belle entreprise, financée initialement par l’effort des contribuables français, décidément doublement spoliés.
Les logiques de court terme liées au LBO conduisent les entreprises à la catastrophe tout comme les subprimes ont conduit des particuliers américains à dormir dans la rue. Les entreprises de hautes technologies ont besoin d’investissements de long terme pour conduire les réussites pérennes de l’avenir, ainsi la tnt est une œuvre qui s’est in fine construite sur vingt ans. Aujourd’hui avec de si pitoyables investisseurs et dirigeants on ne pourrait plus inventer le mp3.
Au delà de ce triste constat, il est encore temps d’agir et il faut aujourd’hui que l’état intervienne pour favoriser la reprise de TDF par un groupe à vocation industrielle, les actionnaires ont joué et perdu, c’est à eux d’assumer , pas aux salariés de TDF.
:roll:
oui pour la radio on a choisi une norme prévue pour la télé.. au lieu du DAB qui est utilisé de partout en europe...
tout ça rendre la radio numérique inaccessible aux petites radios, par l'effet conjugué de l'augmenter du ticket d'entrée et la baisse du nombre de radios diffusable.
Au détriment également des spectacteurs qui vont devoir acquérir des recepteurs plus onéreux.
Au risque de compromettre le succès de la radio numérique.
Quand l'évolution technologique fait mal à l'emploi...
On commence déjà a assister à cela dans les supermarchés avec les caisses automatiques
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