19/12/2011 14:33

Les industries du cinéma lancent un appel à Nicolas Sarkozy

La Fédération des industries du cinéma propose son aide et en appelle lundi au président Nicolas Sarkozy pour obtenir son "soutien" face à la fermeture imminente de sociétés de post-production qui menace l'avenir de 36 longs métrages.
Dans une lettre à "Monsieur le Président de la République", dont copie a été transmise, le président de la Fédération, Thierry de Segonzac, évoque "la gravité et l'urgence" d'une situation susceptible d'entraîner des "conséquences économiques et culturelles irréversibles impliquant 36 oeuvres cinématographiques".
Les films, dont "Astérix, au Service de sa Majesté" (qui nécessite de nombreux effets spéciaux), La Vérité si je mens 3", "Infidèle" de Jean Dujardin et Gilles Lellouche, le prochain Leos Carax ("Holly Motors") ou encore "Thérèse Desqueyroux" de Claude Miller, sont "en grave péril pour une partie d'entre eux", indique-t-il.
"Les procédures collectives (redressement et liquidation judiciaires) dont font l'objet le Groupe Quinta et ses différentes filiales (...) provoqueront des dommages collatéraux considérables inhérents" au stockage des oeuvres, affirme M. de Segonzac.
"Toutes saisies et déplacements des serveurs informatiques entraîneraient la perte irrévocable des éléments" qui représentent près de 300 millions d'euros d'investissements de production - 25% de l'investissement annuel du cinéma français, explique-t-il.
"Les procédures collectives (redressement et liquidation judiciaires) dont font l'objet le Groupe Quinta et ses différentes filiales (...) provoqueront des dommages collatéraux considérables inhérents à la dématérialisation numérique du stockage des oeuvres", estime ainsi M. de Segonzac.
En d'autres termes, a expliqué M. de Segonzac, si les différents sous-traitants et partenaires économiques des sociétés concernées (Quinta Industries, Laboratoire LTC, Auditorium SIS, Scanlab, Duran Duboi, selon le texte) viennent récupérer leur matériel et recouvrer leurs créances, les images actuellement stockées dans les disques durs de ces sociétés seront perdues.
"Face à ce péril, dit-t-il, l'ensemble des Industries techniques nationales se sont mobilisées et proposent la mise en place d'un dispositif de sauvetage immédiat, organisé autour d'un processus de sauvegarde des éléments et de la poursuite et finitions des productions en cours".
La Fédération, qui regroupe quelque 180 sociétés spécialisées dans la post-production, les effets spéciaux, l'animation, souhaite gagner un peu de temps afin que les producteurs des films en jeu puissent désigner d'autres prestataires en son sein pour continuer le travail.
"Dès lors, la réussite de ce dispositif implique une mobilisation et une réactivité immédiate des pouvoirs publics et une sensibilisation de l'institution judiciaire autour des professionnels", affirme-t-elle dans le courrier.
Le groupe Quinta Industries, détenu majoritairement (83%) par l'homme d'affaires franco-tunisien Tarak Ben Ammar, a été placé jeudi en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine).
Cette décision signifie une fermeture des laboratoires techniques impliqués dans le courant de cette semaine.
La semaine dernière, la sortie en salles du film de Martin Scorsese "Hugo Cabret" avait failli être annulée, avant d'être sauvée par des copies tirées à Rome.

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Vos réactions

Portrait de Marco147
20/décembre/2011 - 22h28

Que les films soient des navets ou pas, vous pourriez penser aux salariés de ces industries qui vont se retrouver au chômage à la fin de l'année.
Il y aura bien assez de rapaces pour récupérer les films en cours.

Portrait de LoladeL
19/décembre/2011 - 19h20

Avec ce que vient de toucher un certain film, ils pourraient mettre 20 cts sur le tickets pour eux ....
Cela les feraient pas boiter ....

Portrait de est parti....
19/décembre/2011 - 16h08

Le capitalisme est une doctrine. Pas un système économique (il se base sur un système économique 'libéral' d'accumulation du capital certes mais... ;c'est un système globale (économique, politique etc...)). La liberté d'entreprendre, de faire des profits, ne doit pas aller de paire avec l'exploitation de l'homme. Il y'a des moyens de faire bien mieux. Après si tout le monde s'en tapent.. .bravo !! ils ont gagné.
Le capitalisme est le fléau de notre époque. Nous pouvons avoir un système d'accumulation du capital 'libre', de la liberté d'entreprendre, de prix libre... etc etc.. .sans être dans le capitalisme. Reste à l'inventé...

Portrait de Lolee
19/décembre/2011 - 15h21

S'ils produisaient moins de navets, ils n'en seraient pas là !!!

Portrait de est parti....
19/décembre/2011 - 15h15

Les dérives font parti du système. Elles en sont même l'essence. Du prends un risque, assurance, ca te rends malade ? médoc... tout ca et liée.. c'est un système complexe et complet. Le capitalisme et le progrès ne sont pas liée. Nous pouvons tout à fait avoir un système équitable et progressistes. Le capitalisme est une doctrine avant toute chose. Etre content de son ipad, et se foutre de savoir qu'il est fabriqué par des gosses qui crevent des produits chimiques. C'est du capitalisme. Imagine, achetez la même chose, produit en France, dans les règles... ?? c'est toujours de l’économie, du progrès, mais plus du capitalisme. (ah et pour info, la fabrication ne représente rien dans le prix (donc la production ici, n'augmenterait pas le prix de manière significative)... ce qui fait le prix du produit c'est la recherche... (et bien sur la marge hallucinante d'apple...)).

Portrait de est parti....
19/décembre/2011 - 14h44

encore un simple probleme de répartition des richesses dans ce milieu... (ca nous ramene aux succés des intouchables...). Pas d'argent publique, qu'il regle leurs merdes entre eux.

On paye des acteurs à coups de centaines de milliers d'euro, et des boites ferment... y'a peut etre un truc non ?? ... allez capitalisme de merde.