15/09/2011 10:25

Les candidats aux premiers lots de fréquences 4G dévoilés aujourd'hui

Les opérateurs ont jusqu'à jeudi midi pour déposer leur candidature aux nouvelles licences de téléphonie mobile de 4e génération, et annoncer combien de millions d'euros ils sont prêts à mettre sur la table pour s'adjuger des fréquences incontournables pour les années à venir.

Ce premier round concerne uniquement les lots de fréquences hautes de 2,6 GHz, réservées aux zones urbaines.

Les opérateurs ont en revanche jusqu'au 15 décembre pour déposer leur dossier concernant les fréquences basses de 800 MHz, plus adaptées aux zones rurales et également appelées "fréquences en or" étant donné leur rareté, leur capacité de se propager plus loin dans l'atmosphère et donc leur prix.

"Ce qui va se passer dans les prochains mois va être structurant pour le paysage du mobile en France pour au moins la décennie à venir", souligne Laurent Zenou, analyste de Tera Consultants.

Selon lui, la 4G devrait pouvoir permettre des débits allant jusqu'à plus de 100 mégabits par seconde - alors qu'actuellement la 3G permet d'avoir jusqu'à quelques mégabits seulement - et d'avoir donc pratiquement les mêmes capacités que l'on a chez soi depuis sa ligne internet très haut débit fixe.

Les fréquences aujourd'hui mises sur le marché par l'Etat sont majoritairement des fréquences audiovisuelles libérées par le passage de l'analogique au numérique; mais aucun nouveau spectre ne devrait être disponible avant au moins 2020, d'où l'intérêt crucial de ces enchères.

L'Etat a fixé à 2,5 milliards d'euros le prix de réserve - soit le niveau minimum pour les enchères - pour les 18 lots de fréquences qui sont mis sur le marché en deux fois.

Les lots de fréquences hautes de 2,6 GHz sont mis à prix 700 millions d'euros, tandis que ceux de 800 MHz le sont pour 1,8 milliard.

Les trois opérateurs historiques Orange, SFR et Bouygues Telecom, ainsi que Free qui fera son entrée sur le marché du mobile en janvier 2012, devraient logiquement être les quatre opérateurs à déposer leur candidature jeudi.

"Ce qui serait surprenant, c'est qu'il y ait moins, ou plus, de quatre candidats", résume un spécialiste du secteur.

"Théoriquement, ces enchères sont ouvertes à tout acteur, français ou étranger, qu'il soit opérateur existant ou nouvel entrant, s'il justifie de capacités techniques et s'il met le prix qu'il faut. Mais les prix de réserve, relativement élevés, rendent l'entrée d'un nouvel acteur plus difficile", souligne Laurent Zenou.

L'Autorité des télécoms, l'Arcep, devrait communiquer d'ici quelques semaines le nom des acquéreurs de chacun des lots mis en vente.

Outre l'argent mis sur la table, ces fréquences seront attribuées selon un cahier des charges très précis, avec notamment des obligations de couverture de la population chiffrées.

Les gros opérateurs sont également "invités" à prévoir un "engagement d'accueil" sur leurs réseaux pour les opérateurs dépourvus de réseaux propres (dits MVNO): ceux qui proposeront un tel dispositif en bénéficieront dans l'évaluation de leur dossier.

Reste enfin à savoir si l'Arcep dévoilera la liste des heureux élus avant que le Conseil d'Etat ne rende ses décisions concernant les trois recours au fond dont il a été saisi sur la procédure d'attribution des fréquences 4G.

Free, Bouygues Telecom ainsi que plusieurs syndicats ont déposé des recours séparés concernant respectivement des questions d'étalement des paiements, des coûts liés au brouillage et de l'emploi. Le syndicat CFE-CGC des Télécoms a saisi mercredi l'Autorité de la concurrence sur les critères d'attribution de la 4G.

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Vos réactions

Portrait de cybermoi55
15/septembre/2011 - 21h56

Quand on vois les zones blanches partout en France même pas couverte par le réseau edge franchement ça me fais rire, même sur l autoroute suis chez orange Reims Caen l'horreur on passe de 3G a edge a réseau indisponible sans arrêt ....